Témoignage : je milite depuis un an à la Cocarde Étudiante

Témoignage : je milite depuis un an à la Cocarde Étudiante

Kaïna, 20 ans, porte-parole de la Cocarde Étudiante, partage ses débuts et son engagement dans le mouvement. 

 

Je m'appelle Kaïna, j'ai 20 ans et je milite depuis 1 an à la Cocarde étudiante. Depuis que j’ai rejoint le mouvement fin septembre 2023, j’ai participé à de nombreuses actions et je suis désormais responsable communication et porte-parole du mouvement. Pourtant, je n'étais pas spécialement partie pour militer !

 

Grandir en terrain hostile

Je me suis politisée jeune, lorsque j’ai été scolarisée à l’âge de 12 ans dans un collège public d’une cité en banlieue parisienne. Un collège remplacé, des élèves violents, des cours rythmés par les cris, les jetées de chaises et les larmes des professeurs… Au sein de ce collège, vous êtes une anomalie si, comme moi, vous n'êtes pas musulmane et si vous affirmez être fière d’être Française. Si vous ne devenez pas comme eux et si vous leur tenez tête, alors vous serez harcelé comme je l’ai été. 

J’habitais dans cette cité lors des élections présidentielles de 2017 et c’est ainsi qu’à seulement 12 ans, le sentiment d’anti-France qui animait mes camarades de classe additionné à l’insécurité de ma ville – d'autant pire quand on est une jeune fille – m’ont poussée vers les idées défendues à l'époque par Marine Le Pen. 

J’ai donc grandi en terre hostile dans ce collège mais également au lycée, puisque j’ai ensuite déménagé dans une autre ville de banlieue parisienne à la fin du collège. Je suis arrivée dans une nouvelle ville de nouveau très marquée à gauche et dans un nouvel établissement scolaire : j’ai donc cette fois-ci souhaité repartir à zéro et ne pas m’attirer des problèmes. J’ai alors appris dans cette nouvelle ville à ne pas paraître de droite en public afin de ne pas avoir de conflits avec les professeurs et camarades très ouvertement de gauche dans mon collège et surtout au sein de mon lycée. 


Arrivée à l'université : la découverte de la Cocarde étudiante

En arrivant à la Sorbonne, je souhaitais rejoindre une association mais je ne savais pas encore laquelle. J'ai alors découvert l’existence d’un syndicat transpartisan de droite, la Cocarde Étudiante.

Leur positionnement m'a beaucoup plu : leur positionnement clairement à droite, y compris sur des positions jugées radicales”, comme les notions de priorité nationale ou encore le lien entre l’ensauvagement de la société et l’immigration de masse bien sûr, mais aussi le fait que ce syndicat aborde des thèmes jusqu’alors – à tort – réservés à la gauche, comme l’écologie et la précarité étudiante. Et puis, quel courage d’assumer publiquement nos idées au sein de bastions de gauche comme les universités !

Au milieu des affiches NPA…

J’ai alors commencé à suivre la Cocarde sur les réseaux sociaux. J’hésitais à les rejoindre car j’avais peur de me lancer dans ce monde que je ne connaissais pas… Je n’ai jamais milité et je ne connais personne dans le militantisme.

Mais l'idée de rejoindre cette bande de militants ne me quitte pas. J'ai cette envie brûlante d'agir pour les idées auxquelles je crois, de participer à mon échelle à faire avancer les idées du camp national au sein de mon environnement, à l'université. J'en ai marre de voir les étudiants de droite marginalisés.

Surtout que la situation promet d'empirer : les facs sont gangrénées par de multiples associations de gauche qui dégradent nos lieux d’études, y organisent des shows de drag queens et qui renouvellent sans cesse leurs élus étudiants qui influencent la politique de nos universités… Nos facs ne mettent plus l’accent sur l’enseignement mais sur l’endoctrinement. Il est anormal de recevoir des appels au vote de nos présidents d’universités, de même que de subir la propagande idéologique de nos professeurs.

Pour ne rien gâcher, les militants de la Cocarde ont tous l'air sympas et j'ai l'impression qu'ils pourraient devenir des amis.

Je me lance alors en terre inconnue : je remplis le formulaire de recrutement sur le site de la Cocarde. Je reçois ensuite un message de la responsable de la section Sorbonne, et nous convenons d'un rendez-vous le lendemain dans un café. L’entretien me confirme ma volonté de rejoindre l’association et le soir même je rejoins officiellement la Cocarde Étudiante. 

 


Une première action… mouvementée !

Dès la semaine suivante je participe à ma première action : un collage à Ballard. Je vais au point de rendez-vous, à l’heure indiquée. Une fois sur place, les Cocardiers me parlent et cherchent directement à m’intégrer. Alliant l'utile à l'agréable, nous discutons pendant que nous collons… mais ce n'est pas sans quelques péripéties !

Depuis sa voiture, un homme nous a insultés et une passante a déchiré nos stickers fraîchement collés en s’énervant contre nous. Le décor est posé dès ma première action. Mais ça ne m’a pas fait fuir pour autant, bien au contraire ! Ce qui est addictif dans le militantisme, c’est justement l’adrénaline que chaque action nous procure.

Ensuite, direction le bar pour une soirée avec d'autres militants. J’ai pu faire connaissance avec des Cocardiers qui aujourd'hui sont devenus mes amis proches. Il est très facile de s’intégrer dans l’association car les profils sont variés et nous trouvons toujours des atomes crochus. C'est tellement plus facile avec des gens qui partagent nos idées !


Militer envers et contre tout !

J'ai ensuite pu goûter à l'ensemble des actions où la Cocarde étudiante se positionne : des collages, des tractages et des stickages devant les universités, des déblocages de facs, des élections étudiantes, des actions pancartes et banderoles, mais nous organisons aussi des conférences, des formations, des soirées, des camps d’été et des séances de sport, entre autres.  

Les périodes d’élections étudiantes sont passionnantes car nous faisons plusieurs actions par jour et que tous les militants sont motivés. Nous n’avons pas peur de tracter devant toutes les facs de France, même les plus hostiles, comme à Saint-Denis (Paris 8), à Nanterre ou encore à Sciences Po Paris. Nous sommes partout présents car nous sommes partout chez nous et nous sommes convaincus que nous reprendrons ces lieux d’études à la gauche. 

Photo : tractage à Saint-Denis devant l’université Paris 8 durant les élections du Crous 2024. 


Parmi toutes ces actions, je dois dire que les collages en hommage à Lola, Thomas et Matisse, m’ont énormément touchée et tenu à cœur cette année.

Mais si je ne devais choisir qu'une action… ce serait la conférence sur le livre Transmania, écrit par Dora Moutot et Marguerite Stern, que j’ai organisée au sein de l’université Paris 2 Panthéon-Assas. Ça n'a peut-être l'air de rien dit comme ça, mais ça a été un véritable parcours du combattant.

Les syndicats étudiants de gauche d’Assas ont appelé à un rassemblement afin d'empêcher la tenue de l'événement. Le jour même, ce sont pas moins de 20 camions de CRS qui étaient stationnés devant Assas pour assurer notre sécurité. Un rassemblement a éclaté dans la rue de la faculté, en première ligne on lisait des banderoles aux slogans “Transphobes hors de nos facs” et “À bas l’État, les TERFs et les fachos”. Beaucoup de médias ont également fait le déplacement.

La conférence a tout de même bien eu lieu et j’ai notamment pu l’animer auprès de nos deux invitées. Une expérience que je ne risque pas d’oublier et qui a donné l’opportunité à deux femmes censurées de s’exprimer dans un lieu d’enseignement supérieur. La liberté d’expression ce jour-là a vaincu et je suis heureuse d’avoir pu y contribuer avec la Cocarde. 

Photo durant la conférence Transmania, avec Dora Moutot et Marguerite Stern, 6 mai 2024. 

 

11 mois après, le bilan

Après 11 mois à la Cocarde, je ne regrette absolument rien. Je m’y suis fait de réels amis avec qui j’ai partagé beaucoup de moments forts cette année, et j'ai hâte de partager avec eux la suite de nos aventures à la Cocarde. Vous n'imaginez pas à quel point avoir un groupe d'étudiants avec qui discuter politique améliore la vie étudiante !

Cet engagement m’a également offert beaucoup de belles expériences et d’opportunités, comme des voyages à l’étranger pour rencontrer des mouvements de jeunesse européens proches de nos idées. Enfin, le militantisme m’a apporté une grande fierté. Donner de sa personne pour une cause qui dépasse mes intérêts propres est une belle chose. Alors qu’importent les quelques désagréments du militantisme, le jeu en vaut largement la chandelle. 

 

Photo réunissant des anciens cocardiers (comme le député européen Pierre-Romain Thionnet et le député Julien Limongi) et des militants actuels, janvier 2024. 

 

Rejoignez-nous !

Il est urgent de reprendre la main sur nos universités. L’enseignement supérieur n’appartient pas à la gauche et notre rôle est de faire barrage à cette hégémonie au sein de nos lieux d’études.

À Paris, nous avons notamment des élus étudiants à Assas et à la Sorbonne qui siègent au sein des conseils d'administration de l’université, mais nous avons aussi de nombreux élus partout en France. La Cocarde a par conséquent, via ses élus, un moyen d’influer sur les décisions prises par certaines universités. Un élu nous permet également d’avoir un local Cocarde pour nos militants au sein de la faculté, un local qui devient alors un lieu de rassemblement et de cohésion pour les cocardiers. Bref, s'impliquer, ça marche !

Certains, comme moi, choisissent d’afficher leur visage et leur nom publiquement. Mais nombreux sont les étudiants qui souhaitent militer dans l'anonymat, sans apparaître sur les réseaux sociaux de la Cocarde. Il est tout à fait possible de militer sans apparaître sur nos publications. 

Chacune de vos compétences peuvent d'ailleurs être utiles au mouvement : l’écriture d’articles, des compétences en dessin, en graphisme, en montage vidéo ou en informatique. Un militant peut agir efficacement sur le terrain mais également en coulisses.

Les non-étudiants peuvent aussi nous soutenir en nous suivant sur les réseaux sociaux, en partageant notre contenu et en nous aidant financièrement via un don sur notre site cocardeetudiante.com

Étudiant patriote, n’attends plus ! Rejoins-nous ! 

Kaïna



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