Européennes 2024 : J-14, l’union des droites nationales ?

Suivez les tendances électorales en temps réel ! Chaque dimanche, UBD vous livre les chiffres actualisés de notre agrégateur de sondages pour les élections européennes. Découvrez en un clin d'œil les évolutions des intentions de vote et les rapports de force en France.

À J-14, le soutien pour les listes nationalistes grandit en France et dans la plupart des pays de l’UE et il ne fait désormais aucun doute que les partis nationalistes feront une entrée fracassante au Parlement européen.

Maintenant, les droites seront-elles éparpillées dans plusieurs groupes politiques ou unies dans un seul pour peser ? That is the question.
Avant de vous livrer notre analyse, retour sur les événements de la semaine !

Un débat Bardella/Attal SOPORIFIQUE (et c’est bon signe !)

Jordan Bardella à deux doigts de chanter "Gabriel, tu mens comme un enfant /
Et tu fuis vers tout là-haut dès que ton ciel se fend" 🎵

En France, deux débats ont rythmé la campagne cette semaine. D'abord, celui où Jordan Bardella a étalé au grand jour ses dons d’imitateur. D’abord, en singeant avec brio OSS 117 face au candidat communiste Léon Deffontaines lorsque ce dernier s’est essayé à un cours d'économie. Il s'agirait de grandir ! Hilarant, on a adoré !

Ensuite, en prenant l’air grave et solennel de Jacques Chirac lors de son duel face au Premier Ministre Gabriel Attal, jeudi soir. À la rédaction d’UBD, nous avons trouvé le débat très technique et surtout extrêmement chiant. Immigration, écologie, Ukraine, pouvoir d’achat : tous les sujets qui préoccupent les Français ont été abordés mais à travers des angles très pointilleux (la directive n°2026-476...) et nous ne sommes pas sûrs que tout cela était bien compréhensible pour le Français moyen.

Et c’est bon signe. Le camp national s’est professionnalisé dans les débats : les médias n’ont donc plus de dérapages à se mettre sous la dent et Bardella a donné des gages à ceux qui font des procès en incompétence à notre camp.

Oui, nous sommes plus que jamais aptes à gouverner.

Verdict de l’agrégateur au 26/05 : le RN et le bloc de droite au plus haut

Dans les sondages, même si des surprises restent possibles, la cristallisation des intentions de vote se poursuit. Tout de même, environ 1/3 des électeurs comptant se rendre aux urnes le 9 juin fera son choix définitif au cours de la dernière semaine de campagne. Et seulement 45% des électeurs sont certains de voter le 9 juin, 5% de moins qu’en 2019 !

Il faut donc le marteler encore et encore : les nationalistes doivent être vigilants et ne pas se démobiliser dans la dernière ligne droite alors que tous les voyants sont au vert.

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En effet, le bloc des droites nationalistes dépasse pour la première fois la barre des 40% dans notre agrégateur.

Tout en haut, la liste du Rassemblement National atteint 31,6% ce qui constitue un record dans cette campagne et compte presque 16 points d’avance sur Valérie Hayer.

Du côté de Reconquête, Marion Maréchal s’ancre solidement autour des 6% et voit le risque du zéro pointé s’éloigner.

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L’autre bonne nouvelle de la semaine est la poursuite de la chute du parti écologiste dans notre agrégateur. EELV perd ½ point en une semaine et tombe à 5,6%. Si la tendance se confirme, EELV terminerait sous la barre des 5% et la droite nationale pourrait obtenir 37 sièges sur 81 a minima.

Pour les 4 autres principales listes, la semaine est stable. Le PS n’est pas parvenu à réduire son retard sur Renaissance et reste 2,3 points derrière dans la marge d’erreur. La liste de Bellamy repasse au-dessus de 7% et LFI est mesuré à 7,7% pour la 3^ème semaine consécutive.

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Notre projection de sièges à l’échelle française : 35 sièges pour la droite nationale

Par rapport à la semaine précédente, notre projection en siège est inchangée. Le RN devrait obtenir entre 27 et 34 sièges et Reconquête peut espérer 7 députés le 9 juin.

En l’état des sondages remontés par notre agrégateur au 26/05 :

• le RN obtiendrait 29 sièges,
• Renaissance 15 sièges,
• le PS 13 sièges,
• LFI 7 sièges,
• LR et Reconquête 6 sièges chacun,
• EELV 5 sièges.

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Si EELV fait moins de 5%, la droite nationale obtiendrait 37 sièges et la répartition des sièges serait la suivante :

• RN 31 sièges,
• Renaissance 16 sièges,
• PS 13 sièges,
• LFI 8 sièges,
• LR 7 sièges
• Reconquête 6 sièges.
  
  

Rififi chez ID : le RN et l’AFD ne siègeront plus ensemble au Parlement

Focus sur l’Europe désormais avec l’autre grosse information de la semaine : l’annonce de la scission entre le RN et l’AFD au sein du groupe ID.

Maximilian Krah, un candidat qui patine en Allemagne

La raison ? La tête de liste de l’AFD a estimé lors d’une interview qu’un « SS n’était pas automatiquement un criminel ». La plupart des partis du groupe se sont alignés sur la position de Marine Le Pen, preuve que le RN n’est plus si isolé que cela en Europe.

Mieux, cette séparation entre les deux principaux partis du groupe ID est une occasion en or pour relancer l’idée d'un grand groupe de droite nationaliste au parlement européen. On vous expliquait les enjeux de cette stratégie, poussée par Meloni et Orban depuis plusieurs semaines, dans un article précédent.

Avec potentiellement 130 à 150 députés, ce nouveau groupe deviendrait la seconde force politique du parlement. L’absence de l’AFD pourrait faciliter des accords avec la droite modérée du PPE, le groupe majoritaire au parlement tendance mou macroniste. Ce serait une grande victoire pour nos idées si le PPE s'alliait avec la droite nationale plutôt qu'avec la gauche et les écologistes comme d'habitude !

En attendant de connaître le dénouement de cette histoire, renforcer les partis membres du groupe ECR alliés à Meloni (comme Reconquête) nous apparaît comme le meilleur moyen d’obtenir ce que nous souhaitons de tout cœur chez UBD : une union de toutes les chapelles de droites nationales.

Projection du Parlement européen : ECR et ID en progression, en attendant la fusion ?

Les évolutions sont peu importantes dans notre agrégateur par rapport à la semaine dernière. Les droites nationales, réparties entre 3 groupes (ECR, ID et les non-inscrits), remporteraient 35 sièges de plus par rapport à 2019 tandis que la droite sauce Von der Leyen, la gauche et le centre verraient leur nombre total de députés baisser de 48 sièges.

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Si vous en doutiez encore, la droite sera plus que jamais de retour le 9 juin prochain à Bruxelles !

Rendez-vous dimanche prochain pour l’avant-dernière mise à jour de notre agrégateur.

Gabriel

Crédit bannière : FranceTV